Publié le juillet 30, 2019
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Un nouveau sondage révèle que la plupart des Canadiens croient que la planification préalable des soins est importante, mais que peu de gens l’ont faite

OTTAWA, le 30 juill. 2019 – L’initiative « Parlons-en » sur la planification préalable des soins a commandé un sondage national afin de répertorier les attitudes et les comportements actuels des gens à l’égard de la planification des soins personnels et de santé dont il pourraient avoir besoin dans l’avenir. Dans le cadre de ce sondage, les Canadiens ont été interrogés au sujet de la planification préalable des soins, qui inclut une réflexion et des discussions concernant leurs volontés en matière de soins éventuels au cas où ils seraient confrontés à une crise en matière de santé ou à une maladie grave. Les répondants ont énuméré les éléments qui facilitent la tenue d’une conversation au sujet de leurs volontés, mais aussi les facteurs qui compliquent la planification préalable. Bien que les attitudes à l’égard de la planification préalable des soins soient globalement positives, le comportement n’a pas suivi. En effet, huit Canadiens sur dix ont réfléchi aux soins de fin de vie, mais moins d’un sur cinq a préparé un plan préalable de soins.

Les résultats du sondage, réalisé par Nanos Research en février 2019, ont été communiqués aux intervenants nationaux, provinciaux et territoriaux afin de les aider à concevoir des stratégies de sensibilisation et pour encourager la population canadienne à traduire sa réflexion en actes. Une infographie illustrant quelques-uns des principaux constats est accessible à notre site web.

Mary Ann Murray, directrice de projet pour l’initiative « Parlons-en », explique que « la planification préalable des soins peut être une source de réconfort pour votre famille et vos proches. En les aidant à comprendre et à savoir ce que vous souhaiteriez, vous faites en sorte que votre point de vue soit entendu lors des conversations au sujet de vos soins, même si vous n’êtes plus en mesure de vous exprimer. Cela va au-delà de réfléchir à propos des soins de fin de vie; parfois, des imprévus surviennent et pendant une brève période, vous devenez incapables de vous exprimer. » Le fait de discuter de vos volontés fait partie d’une planification de vie bien réfléchie et vous aide à préparer votre ou vos mandataire(s) ainsi que les professionnels de la santé à prendre des décisions éclairées quant aux soins qui vous conviennent le mieux.

La plupart des Canadiens accordent de l’importance aux conversations au sujet de leurs éventuels soins personnels et de santé

Lors de ce sondage, on a également interrogé les Canadiens au sujet des discussions avec les personnes suivantes concernant les soins à leur prodiguer éventuellement. La majorité des répondants ont déclaré qu’il est important ou assez important de parler aux personnes suivantes:

  • la famille : près des trois quarts des Canadiens (74 %)
  • les professionnels de la santé : quatre Canadiens sur cinq
  • un ami intime : trois quarts des Canadiens
  • un avocat : deux tiers des Canadiens
  • un conseiller financier : trois cinquièmes des Canadiens
  • un conseiller spirituel : plus de la moitié des Canadiens

Quand on leur a demandé quand il fallait faire sa planification, 36 pour cent des répondants ont dit lorsqu’ils sont en santé; 28 pour cent, lorsqu’ils rédigent leur testament; et 11 pour cent, lorsqu’on leur diagnostique une maladie grave. En moyenne, les Canadiens pensent que la planification préalable des soins devrait commencer lorsqu’une personne atteint la fin de la quarantaine.

Des progrès ont été accomplis

L’ACSP a effectué un précédent sondage en 2013 au sujet de la planification préalable des soins. En comparant les résultats des deux sondages, on constate que d’importants progrès ont été réalisés en ce qui a trait au changement d’attitudes dans les déclarations concernant les conversations au sujet des éventuels soins personnels et de santé. Le sondage de 2019 révèle que 80 pour cent des répondants ont réfléchi à leur planification préalable des soins, contre 74 pour cent en 2013. La plupart d’entre eux disent qu’il est important de parler de planification préalable des soins avec leur famille et leurs amis (93 %, contre 44 % en 2013), avec les fournisseurs de soins de santé (80 %, contre 51 % en 2013), et avec un avocat (66 %, contre 36 % en 2013).

Chad Hammond, le gestionnaire de projet pour l’initiative « Parlons-en », déclare ce qui suit : « En général, il semble que les gens souhaitent de plus en plus que ces conversations aient lieu plus tôt et avec un plus grand nombre de personnes, mais ils expriment également des préoccupations quant au fait de trouver du temps, du soutien et des ressources pour les aider à aborder le sujet. Les attitudes et les comportements exprimés dans le cadre du sondage de 2019 concordent avec des sondages nationaux semblables, menés aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande au cours des deux dernières années. »

Le plus souvent, les Canadiens déclarent qu’ils n’ont pas les moyens de consulter un avocat et cela peut rendre plus difficile la planification de leurs soins éventuels. Le sondage a révélé que 31 pour cent des Canadiens ont besoin de plus amples renseignements sur la planification préalable des soins, que 12 pour cent ne reçoivent pas d’encouragement de leurs proches et de leur famille à préparer un plan, et que 15 pour cent pensent que ce n’est pas le bon moment pour faire un plan préalable de soins. Cependant, la majorité des répondants ont déclaré que s’ils disposaient de ressources, d’un soutien et de plus de temps personnel, cela faciliterait la tenue d’une conversation au sujet de leurs soins éventuels.

L’initiative « Parlons-en » sur la planification préalable des soins (PPS) au Canada est dirigée par l’Association canadienne de soins palliatifs (ACSP), avec une contribution financière de Santé Canada. L’initiative a pour but d’aider les Canadiens à se préparer à leurs éventuels soins personnels et de santé. Le projet donne lieu à une série de campagnes publiques de sensibilisation, appuie des programmes de soutien à la PPS et fait la promotion de ressources et de guides dans ce domaine.

 

Au sujet du sondage

Nanos Research a interrogé 2 948 Canadiens, âgés de 18 ans et plus. Le sondage a été réalisé en ligne en février 2019. On peut consulter le sondage à lien vers le site Web – résultats ventilés par province/territoire.

Principales conclusions :

  • Huit Canadiens sur dix ont réfléchi aux soins de fin de vie, mais moins d’un sur cinq a préparé un plan préalable de soins (PPS).
  • Le plus souvent, les Canadiens déclarent qu’ils pensent que c’est important ou assez important de parler avec leur famille ou un prestataire de soins au sujet des soins qu’ils souhaitent recevoir à la fin de leur vie. De plus, ils déclarent le plus souvent qu’ils parlent de soins de fin de vie avec leur famille ou qu’ils n’en parlent à personne.
  • Plus de la moitié des Canadiens (54 %) ont réfléchi aux soins qu’ils souhaitent recevoir à la fin de leur vie; 20 % n’y ont pas réfléchi du tout.
  • Le plus souvent (36 %), les Canadiens disent qu’ils ont parlé de leurs soins éventuels avec leur famille; 21 % disent qu’ils n’en ont parlé à personne.
  • Le plus souvent (36 %), les Canadiens estiment que la planification des soins éventuels devrait commencer quand la personne est en santé.
  • En moyenne, les Canadiens pensent que les gens devraient commencer leur planification préalable des soins à l’âge de 48 ans; les répondants âgés de 18 à 34 ans estiment que les gens devraient commencer leur PPS à l’âge de 40 ans en moyenne, alors que les personnes âgées de 55 ans et plus sont d’avis que cette planification devrait commencer à l’âge de 55 ans en moyenne.
  • La moitié des Canadiens n’ont pas fait de plan préalable de soins et n’ont pas encore fait de démarches pour en établir un; 10 % n’ont pas de plan et ne s’y intéressent pas.
  • Trois cinquièmes des Canadiens disent qu’ils sont à l’aise ou plutôt à l’aise de faire une planification préalable des soins.

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veuillez communiquer avec Mary Ann Murray, directrice, La planification préalable des soins au Canada, par courriel à [email protected] ou par téléphone au (613) 241-3663, poste 225